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Cluster 14 | E.R.S.T.U.

Enjeux et Représentations de la Science, de la Technologie et de leurs Usages.

Emergence des sciences cognitives

2ème séance du séminaire de recherche en épistémologie des sciences cognitives

14 décembre 2006
ENS LSH. Salle F08
contact : Jean-Michel Roy

Plus d’informations : http://heraclite.ens.fr/ roy/ENS/seminaire_esc.htm

Conscience de soi dans l’acte d’agir : aspects neurocognitif et psychopatholoqique.

Chloe Farrer, CNRS, Institut des Sciences Cognitives, Lyon

L’expérience que nos actes sont les nôtres c’est à dire que nous les causons et les contrôlons a été désignée par le terme d’agentivité. Pour la plupart d’entre nous, le sentiment que nos expériences nous appartiennent est évident et indiscutable. Cependant, l’expérience particulière vécue par certains patients schizophrènes montre que les mécanismes qui sous-tendent cette expérience ne sont pas infaillibles et que des perturbations de ce système peuvent induire l’impression chez un patient que ses propres actions et pensées sont en fait contrôlées par un autre agent. La présentation d’un modèle du contrôle moteur nous permettra de « baliser » le contexte théorique dans lequel nous abordons les processus cognitifs impliqués dans l’agentivité. Un état des lieux relatif aux corrélats cérébraux de l’agentivité sera ensuite présenté. Ces études nous permettront de cibler quatre principales régions cérébrales dont les rôles dans l’attribution d’action restent encore à définir. Enfin, l’approche psychopathologique de l’agentivité sera abordée. Une présentation des résultas d’études comportementales et en neuroimagerie fonctionnelle nous permettra de préciser les dysfonctionnements de l’agentivité associés à la pathologie schizophrénique.

Configuration de l’image sonore : une ontologie des localités perceptives.

Jean-Maurice Monnoyer, Université d’Aix en Provence, Philosophie

A la différence de l’image acoustique qui, avant son inscription, procède d’une action physique, l’image sonore permet dans quelques cas, mais ne permet pas toujours une orientation dynamique vers l’image source. En plus des lieux constitutifs de résonance, de nouvelles localités sont formées qui ne dépendent pas strictement de la source d’émission. Ce bref exposé repartira des intuitions gestaltiques pour montrer leurs implications cognitives et leurs éventuelles corrections.