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Cluster 14 | E.R.S.T.U.

Enjeux et Représentations de la Science, de la Technologie et de leurs Usages.

Emergence des sciences cognitives

Opération de recherche

Responsable(s) : Jean-Michel Roy

Ce projet, motivé par l’importance de la « révolution cognitive » actuelle, est articulé autour de deux grandes opérations de recherches étroitement complémentaires.

1 | Analyse épistémologique générale des sciences cognitives

Ce premier volet est consacré à l’analyse épistémologique générale de l’explication cognitive scientifique contemporaine. Il est structuré autour de deux axes principaux.

Le premier est relatif aux problèmes épistémologiques anciens et nouveaux qui se posent aux sciences contemporaines de la cognition et à la manière dont elles proposent de les résoudre. Il s’agit en d’autres termes de déterminer au moyen de quelles décisions théoriques fondamentales une explication scientifique adéquate des phénomènes cognitifs est possible, en examinant la nature exacte et le bien fondé de celles retenues par l’explication cognitive contemporaine (problèmes du naturalisme cognitif, de l’intentionnalisme cognitif, du caractère causal du niveau psychologique d’explication, du caractère computationnel des processus cognitifs...)

Le second est au contraire relatif aux implications épistémologiques générales de ces mêmes sciences. La question est donc ici à l’inverse la suivante : qu’est-ce que le succès empirique de la forme d’explication cognitive retenue par les sciences cognitives contemporaines révèle sur la nature générale de l’explication scientifique ? La différence entre ces deux orientations du questionnement épistémologique est parfois marquée par l’introduction d’un distinguo terminologique entre l’épistémologie des sciences cognitives stricto sensu et l’épistémologie cognitive .

2 | Neuroscience Cognitive et intentionnalisme

Ce second volet est consacré de manière plus spécifiques à l’analyse épistémologique du courant des neuroscience(s) cognitive(s). Les principaux problèmes abordés seront ceux de la spécificité de l’approche neuroscientifique, de ses implications sur la question du naturalisme ( néo-réductionisme psycho-neural et émergentisme dynamique), de sa compatibilité avec le retour des méthodologies en première personne, de son rapport avec la thèse du pragmatisme cognitif (primat de l’action dans l’activité cognitive) et de la manière dont elle renouvelle la question de la causalité psycho-physique.

Type d’activités : Séminaire. Rédaction d’articles et d’ouvrages. Ateliers et journées d’études. Collaboration avec des recherches empiriques

Forces : Membres du Centre Desanti, Institut de Sciences Cognitives de Lyon (CNRS), Département de sciences cognitives de l’université Lyon 2, le Département de philosophie de l’université Grenoble 2, CPER « Représentationnalisme et Sciences Cognitives » (ENS-LSH), le Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée (Paris, CNRS/Ecole Polytechnique) et l’ Institut de la complexité (ENS-Lyon). Collaborations étrangères : Département de philosophie et de sciences cognitives de l’université de Central Florida, avec lequel le Centre Desanti de l’ENS-LSH initie en 2006 un programme d’échanges de chercheurs ( visites réciproques de Shaun Gallagher, directeur du département et de J.M. Roy en 2006-2007) ; La Sophia Initiative, groupe de quinze sociétés philosophiques européennes, et en particulier le sous-groupe Causality and Motivation, dirigé par le professeur R. Poli de l’université de Trento et de la MittleEuropa Foundation ; ce programme est en partie sponsorisé par le Metanaxus Institute et la John Templeton Foundation.