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Enjeux et Représentations de la Science, de la Technologie et de leurs Usages.

Projet 5. La construction des interfaces

Appel à contributions
Revue d’Anthropologie des Connaissances : Les savoirs dans les pays non hégémoniques

9 mars 2007
contact : Dominique Vinck

Les savoirs dans les pays non hégémoniques Un numéro coordonné par Rigas Arvanitis rigas@option-service.fr

Ce numéro voudrait explorer des aspects du développement des savoirs dans les pays en développement dans les pays qui ne sont pas membres du club très fermé des pays hégémoniques. Il s’agit de donner la parole à des travaux sur les institutions productrices de savoir : organismes publics et privés, instituts de recherche et universités, écoles et entreprises. Mais aussi de montrer où en est la réflexion sur le rôle des savoirs dans ces pays et en saisir la spécificité.

Cette question de base se décline dans plusieurs domaines. Dans la recherche : Quelle relation y a-t-il entre le travail de construction d’une discipline scientifique et un environnement pauvre en institutions de recherche ? Quelles fonctions la recherche est-elle amenée à remplir ? Le laboratoire de recherche est-il différent dans les pays non hégémoniques du laboratoire d’un pays riche ? Dans le développement des compétences : Quelle est la place des activités à « haute compétence » comme la recherche ou l’enseignement supérieur et la société dans le cas des pays pauvres ? Dans l’insertion au marché du travail par des savoirs qui seraient « qualifiants » : Quelles sont les possibilités pour des personnes diplômées de trouver un emploi en accord avec leur formation ? Dans le développement des technologies : Quelle est la contribution des technologies et du développement des compétences pour ces pays ? L’innovation a-t-elle le même sens dans ces pays et dans les pays riches qui dominent la création de technologie ? Dans les politiques : Quelles sont les politiques de promotion des "savoirs" dans les pays non hégémoniques, à savoir les politiques d’éducation, de développement technologique et de recherche ? Quelle est la place de ces politiques dans le fonctionnement politique du pays ?

Enfin, nous ne manquerons pas de nous poser la question de la place de l’état dans un contexte de développement des savoirs au niveau mondial. Dans les années quatre-vingt la notion de science périphérique est apparue pour rendre compte du déséquilibre dans la distribution des savoirs. Aujourd’hui cette inégalité s’est accentuée mais curieusement le concept de science périphérique a disparu. Si la « globalisation » a un sens, cela signifie une remise en cause de la pertinence de l’état-nation comme référent pour la question des savoirs. Qu’en est-il exactement ?

Les contributions peuvent donc porter sur des domaines à la fois empiriques et faire état de recherches de terrain dans des pays et des institutions spécifiques. Mais cela n’exclut pas de considérer des propositions d’articles plus théoriques sur une nécessaire et nouvelle sociologie des savoirs qu’entraîne la mondialisation.

Les propositions sont à envoyer à la revue ou directement au coordinateur du numéro 2007-4.

Le calendrier est le suivant :

Sortie du Numéro 2007-4 prévue en décembre 2007

- fin JUIN 2007 limite pour la remise des textes
- Les auteurs retenus recevront les évaluations dans la première quinzaine de septembre 2007.
- OCTOBRE 2007 - limite pour la remise des textes en version finale.

Présentation de la Revue d’Anthropologie des Connaissances La Revue d’Anthropologie des Connaissances (qui sera lancée au début de l’année 2007) se propose d’explorer un champ de réflexion formé de nombreux travaux à la fois théorique et pratiques qui visent à montrer comment la connaissance se forme et se diffuse. Notre revue publiera des articles en provenance de nombreuses disciplines des sciences sociales qui s’attachent à l’étude des connaissances réalisées comme discours, comme pratiques, ou comme dispositifs techniques ; sur les conditions de leur production, de leur utilisation, de leur transmission et, plus largement, de leur mobilisation par les collectifs d’humains. Le terme ‘anthropologie’ est pris ici non pas dans son sens particulier, mais au sens général d’enquête multidisciplinaire sur les pratiques et les conduites, sur les représentations et les idéologies, sur les professions, les organisations et les institutions, sur les techniques et les productions dans leurs singularités historiques. La revue se doit de satisfaire à deux critères essentiels : · Explorer, avec rigueur et de manière informée, les dimensions des savoirs, sans exclusive, tout en maintenant un débat actif sur les concepts, les méthodes, les enquêtes, les thèmes et réflexions ; · Satisfaire aux exigences académiques les plus strictes en ne publiant d’articles qu’une fois acceptés par le comité de rédaction de la revue mais aussi par des lecteurs anonymes qui proviendront des domaines académiques auxquels appartiennent les auteurs des articles.

Afin de garantir son indépendance et assurer son caractère multidisiplinaire, il a été décidé de ne pas rattacher la Revue à une institution particulière. La revue est donc publiée par la Société d’Anthropologie des Connaissances qui a été fondée en Mai 2006. http://www.ird.fr/socanco

La Revue d’Anthropologie des Connaissances est uniquement publiée en ligne. Sa mise en ligne correspond aux critères des revues de type académique entièrement on-line. http://www.cairn.info/revue.php?ID_... L’ensemble des articles est accessible au format HTML ou PDF.

Chaque numéro de la Revue d’Anthropologie des Connaissances sera composé d’un dossier thématique et d’articles variés. Deux numéros sont d’ores et déjà en préparation avec des articles décrivant des travaux empiriques sur les pratiques scientifiques. L’éventail des thématiques sera cependant volontairement aussi large que possible pour refléter la diversité des approches et des disciplines scientifiques. Citons pour mémoire et sous réserve d’acceptation certains thèmes envisagés : « Pratiques techniques, corps et usages », « L’ethnographie des laboratoires de recherche », « Les savoirs dans les pays non hégémoniques », « La construction de connaissances spatiales », « Les régimes de production des connaissances », « Les savoirs numériques ».