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Cluster 14 | E.R.S.T.U.

Enjeux et Représentations de la Science, de la Technologie et de leurs Usages.

Projet 2. Sciences, techniques et communication

Appel à communication
Du mode d’existence des Objets Techniques à l’ère de l’Information et de la Communication. (MEOTIC)

7 mars 2007 - 8 mars 2007
Institut de la Communication et des Médias (Université Stendhal, 11 avenue du 8 mai 1945, 38130, Echirolles)
contact : Jean Caune

Colloque organisé par le GRESEC (Université Stendhal) en partenariat avec PLC (Université Pierre Mendès- France). Responsables scientifiques : Jean Caune (Gresec) et Jean-Yves Goffi (PLC)

-  [Renseignements pratiques]
-  [Propositions de communication]
-  [Comité scientifique]

La problématique

Si le titre de ce colloque fait explicitement référence à l’ouvrage capital de Gilbert Simondon, Du mode d’existence des objets techniques, qui date de 1958, il n’a pas pour objectif de participer, directement, à l’actualisation de la pensée de Simondon. En revanche, son œuvre nous engage à refuser l’opposition facile entre la culture et la technique, entre l’homme et la machine. Il s’agit aujourd’hui, au-delà de la réflexion de Simondon sur la technoscience et la technoesthétique, de penser les techniques dans leurs dimensions de médiation et de relation entre les hommes.

L’objectif de ce colloque est de s’interroger sur le rôle des objets et des dispositifs techniques, dans le cadre d’une mondialisation pour laquelle la production-diffusion des connaissances et les pratiques culturelles sont de plus en plus conditionnées par les techniques de l’information et de la communication. Ce colloque se propose d’examiner la place laissée à la personne et au sujet de parole, par les innovations techniques et les dispositifs de transmission. Ce sont à la fois la mise en forme des informations et l’inscription des représentations symboliques qu’il s’agit de décrire et d’analyser. Quatre axes sont ainsi proposés pour examiner les processus développés par les TIC.

Ce colloque scientifique est organisé en collaboration avec L’Hexagone de Meylan (Rencontre Imaginaire), scène nationale qui mettra en place, dans cette même période, des ateliers et une conférence de Bernard Stiegler, dont les derniers ouvrages se réfèrent à la pensée de Simondon.

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Axe 1 : L’artefact :
-  La distinction entre objet naturel et artefact semble garantie par la perception naturelle et attestée par le bon sens. L’objet naturel se développe de lui-même jusqu’à la réalisation de sa propre forme ; l’artefact reçoit sa forme de l’extérieur. Mais cette différence est brouillée par toutes sortes de considérations : quel est le statut d’une prothèse ? D’un organisme génétiquement modifié ? D’une “Prime Holstein”, familièrement qualifiée d’usine à lait ? Les avancées technologiques semblent, en permanence, brouiller les choses. Il s’agit donc de s’interroger sur les tentatives, contemporaines ou déjà plus anciennes, visant à préciser le statut de l’artefact.

Axe 2 : Techniques et imaginaire :
-  En un premier sens, l’objet technique est lié à l’imaginaire ; il est le produit d’une intelligence visuelle et pratique, laquelle invente des configurations et procède à des ajustements inédits. Mais en un second sens, l’objet technique et son milieu sont lestés de fantasmes : l’ordinateur fou de 2001-Odyssée de l’espace, le scénario du grey goo en sont des exemples parmi bien d’autres. Il semble qu’à l’arrière-plan de ces fantasmes, se trouve la crainte d’une autonomisation des techniques, lesquelles ne prendraient plus, selon la remarque de B. Bensaude-Vincent, l’allure d’un projet, mais celle d’un phénomène. Il s’agit ici d’analyser les relations complexes et enchevêtrées entre imaginaire et technique.

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Axe 3 : Modes de symbolisation des (par les) techniques :
-  La notion de forme symbolique développée par Cassirer se présente comme un cadre qui conduit à voir le monde, à le représenter, à partir d’une organisation formelle implicite. Si la perspective, comme l’a montré Panofsky, a construit un cadre de représentations, elle a également été un système de signification, fondé sur un point de vue fixe. Ce dernier organise les rapports intellectuels entre l’homme et les choses et propose les moyens propres pour les rendre perceptibles.
-  Les savoirs et les pratiques développés par les dispositifs techniques de l’information et de la communication ont-ils contribué à construire une forme symbolique dominante ? L’interpénétration réciproque des pratiques culturelles et des processus de communication interactifs ainsi que la convergence entre l’audiovisuel, l’informatique et la télécommunication ont-elles modifié les modes de symbolisation ?

Axe 4 : Mondialisation et singularité des cultures :
-  En cette période de diffusion généralisée des œuvres et des produits, les conceptions de l’espace et du temps sont affectées par les techniques de représentation et de transmission. La pluralité des formes culturelles et leur diffusion dans un espace mondial, qui paraît ignorer les frontières, questionnent la stabilité du pôle de la singularité.

La diffusion et la convergence des techniques de communication ont réalisé la prophétie de Paul Valéry : l’espace occupé, maîtrisé et investi par l’homme et ses productions a trouvé sa limite. Cette finitude de l’espace, ainsi que le rapprochement entre le temps de la production et celui de la réception ont contribué à une relative homogénéisation des objets culturels. L’art n’aurait-il pas préfiguré, comme il l’a fait pour d’autres phénomènes, la mondialisation ? La rencontre ne se fait plus seulement au Musée mais dans l’hypertexte disponible sur les réseaux offerts à la jouissance esthétique. Un nouvel espace-temps est-il à l’horizon de ce que certains appellent la cyberculture ?

Notes

[Renseignements pratiques]

Date et lieu

Ce colloque se déroulera sur deux jours les mercredi 7 et jeudi 8 mars 2007 à l’Institut de la Communication et des Médias, (Université Stendhal) à Échirolles. S’intégrant dans les recherches menées dans le cadre du Cluster 14 impulsé par la Région Rhône-Alpes, Enjeux et représentations de la science, de la technologie et de leurs usages, ce colloque est organisé par le GRESEC (Groupe de recherches sur les enjeux de la communication) de l’Université Stendhal en partenariat avec le laboratoire PLC (Philosophie, Langage & Cognition) de l’Université Pierre Mendès-France.

La coordination scientifique est assurée par Jean Caune, professeur émérite en sciences de la communication, à l’Université Stendhal, chercheur au Gresec et par Jean-Yves Goffi, professeur au département de philosophie de l’université Pierre Mendès-France, directeur adjoint du groupe de recherche : « Philosophie, Langages & Cognition ».

[Propositions de communication]

Les propositions de communication sont à envoyer sur papier libre avant le 15 octobre 2006 sous la forme d’un texte de 1800 signes au maximum à l’adresse suivante : GRESEC, colloque MEOTIC, Université Stendhal, Institut de la Communication et des Médias, 11, avenue du 8 mai 1945, 38130 Échirolles).

La proposition doit préciser l’axe dans lequel elle s’inscrit, le nom et l’adresse de l’auteur ainsi que son statut. Le comité scientifique indiquera les communications retenues le 6 novembre 2006. Les communications retenues donneront lieu à un exposé de 30 minutes et l’intervention sera suivie d’une discussion. Les actes de ce colloque feront l’objet d’une publication. Pour leur réalisation, les communications retenues (30 000 signes, espaces compris) devront être envoyées aux deux responsables scientifiques, Jean Caune(jean.caune (à) wanadoo.fr) et Jean-Yves Goffi (jean-yves.goffi(à)upmf-grenoble.fr) au plus tard, le 15 avril 2007.

[Comité scientifique]
- Jean Caune (SIC)
- Gilbert Hottois (Philosophie)
- Jean-Yves Goffi (Philosophie)
- Yves Jeanneret (SIC)
- Bernard Miège, (SIC)
- Yves Michaud (Philosophie)
- Dominique Vinck (Sociologie)