4 ème séance du séminaire transversal 2007-2008 "Convergences des sciences et des techniques"

Lectures croisées des utilisations du web 2.0 dans l’organisation et les relations de travail avec 2 interventions Cédric Pélissier (doctorant de Pacte) sur : le phénomène de cross-sourcing et les communautés-test à partir du web 2.0 Olivier Galibert ( MCF de SIC à l’Université de Bourgogne) sur : le don au service du partage des connaissances - vers des commuautés virtuelles managériales

Le don au service du partage des connaissances - vers des commuautés virtuelles managériales, par Olivier Galibert, Maître de Conférences en SIC Université de Bourgogne

La massification du travail collaboratif en réseau accompagne l’avènement d’une organisation du travail se voulant plus participative. Cette nécessité de participation des collaborateurs doit être replacée dans l’évolution des théories managériales qui, à la suite des travaux de l’Ecole des Relations Humaines, ont montré l’importance du lien social dans l’organisation. Ainsi, l’individu ne doit pas être pris comme un pion sans initiative ni intelligence productive (Taylorisme) mais comme un collaborateur qui peut apporter des connaissances et des compétences vitales à la pérennité de l’activité productive. La nécessaire gestion des connaissances qui en découle devient l’un des enjeux organisationnels majeurs. Mais un problème se présente assez rapidement : comment cette prise de conscience des managers, débouchant sur une « injonction participative » (V.Lepine), peut-elle se traduire dans les faits ? Quelles logiques communicationnelles et technologiques pourraient nous permettre de comprendre les freins et les leviers de cette problématique managériale ? En utilisant nos hypothèses de recherches formulées autour de l’étude de la socialisation sur Internet, nous nous proposons d’envisager de manière programmatique les dispositifs de communications partagés sur les Intranets. Nous postulons que la logique du « donner-recevoir-rendre », structurant la socialisation électronique, peut permettre de comprendre le succès ou l’échec de l’explicitation des savoirs dans l’organisation.