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Cluster 14 | E.R.S.T.U.

Enjeux et Représentations de la Science, de la Technologie et de leurs Usages.

Sciences, techniques, pouvoirs, fictions : discours et représentations, XIXème-XXIème siècles

Opération de recherche

Responsable(s) : Lise Dumasy

Documents et archives

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 [Equipe Traverses 19-21], Université Stendhal-Grenoble3.

"Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ; mais SAVOIR laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme"
— Balzac, la Peau de chagrin

Objectifs du projet

Ouvrir les études littéraires à la prise en compte des enjeux politiques et sociaux de notre modernité ; aider à la prise de conscience par les acteurs sociaux des enjeux politiques et sociaux des développements scientifiques et technologiques, par l’exploration critique des dynamiques historiques et culturelles dans lesquelles ils se situent.

Pertinence scientifique et sociétale du projet

L’époque contemporaine - dont les grands cadres économiques, sociaux, politiques, mais aussi épistémologiques, se sont mis en place tout au long du XIXèmesiècle, de ses révolutions et de ses réactions - l’époque contemporaine, donc, est marquée, on le sait, par un extraordinaire développement des sciences et des techniques. Ce développement a été permis par l’irrésistible dynamique de la rationalité scientifique, qui, en lutte contre l’appréhension religieuse du monde depuis la Renaissance, postule que l’homme peut maîtriser la nature et son propre destin.

Les rapports de l’homme avec la nature et avec l’histoire, les représentations qu’il se fait de lui-même, de l’univers et de la société (dont l’anthropologie a bien montré à quel point elles étaient liées) se posent donc en des termes différents selon que la rationalité scientifique ou que la pensée religieuse les appréhende. La lente et progressive domination de la première au cours de l’âge moderne ne va pas néanmoins sans de fortes résistances de la seconde, jusqu’au cœur même des sociétés contemporaines.

Domination comme résistances s’expriment, au sein de la société, dans l’entrecroisement des discours qui tissent la capacité à vivre ensemble, et à se rassembler autour d’un certain nombre de croyances, de désirs, de répulsions, d’actions, d’expressions, que l’on appellera la culture. Dès lors qu’elle s’exerce au sein de la société, la pensée scientifique, comme d’ailleurs la pensée religieuse, nourrissent des constructions idéologiques et imaginaires dont le but est d’assurer leur pouvoir, économique, social, politique, par le biais d’argumentations implicites et explicites, et, plus encore, de représentations, qui en "naturalisent" en quelque sorte les énoncés (c’est là le rôle de toute idéologie). Sciences et techniques sont d’ailleurs prises d’emblée dans les jeux du pouvoir, de même que dans ceux du langage, dès lors qu’elles participent à - et de - la construction d’une culture partagée.

Les représentations qui circulent dans l’espace social contemporain, démocratique, libéral et capitaliste, représentations de la science, des sciences et des techniques, et de leur effet (réel, possible, souhaitable, redoutable) sur l’homme, la nature et la société, sont médiatisées par ces constructions idéologiques, qui sont des constructions de discours. On les retrouve dans l’ensemble des discours qui forment la trame quotidienne des échanges sociaux. Mais la littérature - que l’on prendra ici dans son sens le plus large : poésie, fiction romanesque et théâtrale, mais aussi littérature d’idées, politique, scientifique et philosophique - la littérature est un extraordinaire résonateur et amplificateur, en même temps que vecteur, de ces diverses représentations, parfois conflictuelles, car prises dans des idéologies et dans des enjeux qui s’opposent. Et ceci quel que soit le medium qui porte ces représentations (livre, journal, BD, media de l’image et du son). Elle participe à ces constructions idéologiques, elle les figure, elle les met en discours, éventuellement elle les critique ; elle les incarne à la fois et les met à distance.

L’étude de ces constructions idéologiques et de ces figurations imaginaires aux XIXème et XXème siècles est l’objet général de ce projet. Nous postulons qu’il est possible, et fructueux, de les appréhender à travers leurs expressions littéraires, et d’en faire l’étude à partir des compétences des spécialistes du texte et du discours que sont les littéraires, mais en les confrontant aux savoirs, pratiques et méthodes d’autres spécialistes des sciences humaines et sociales (historiens, philosophes, sociologues, anthropologues, psychanalystes), ainsi qu’à tous les scientifiques soucieux de faire retour sur les fondements et les buts de leur activité, que nous souhaitons associer à nos recherches. Le projet couvrira les XIXème et XXème siècles. Une attention particulière sera portée à l’articulation entre XVIIIèmeet XIXème siècle, entre le projet des Lumières et celui de la modernité naissante, et à l’articulation du XIXème et du XXème siècle, où se met en place le positivisme scientiste qui domine encore largement le XXème siècle ; toutefois ce sont bien les évolutions du rapport entre littérature et science sur l’ensemble de la période considérée qui à terme seront prises en compte, et cela selon trois approches conceptuelles combinées :

- Interactions entre l’écriture littéraire et la construction des savoirs scientifiques entre Lumières et Romantisme.
- Incidences de la pensée scientifique sur les formes et les pratiques littéraires et poétiques et sur les modes de la représentation (perception et conception du temps, de l’espace et de la matière).
- Le discours littéraire sur la science et les figurations symboliques de la science dans la littérature.

Cette recherche se déclinera en cinq actions, que nous donnons ci-dessous dans leur ordre chronologique

Action 1 : médecine, sciences de la vie et littérature

Responsables du projet : Lise Dumasy, Jean-Pierre Bobillot, Marie-Rose Corrédor, équipe Traverses 19-21, Université Stendhal-Grenoble3

Présentation

De la Révolution française jusqu’à nos jours, en étroite liaison avec le "désenchantement du monde" (Max Weber) et avec le développement de l’idéologie matérialiste, la figure du médecin, ce maître des secrets de la vie, ce déchiffreur des énigmes du corps, s’impose comme une des plus fascinantes, voire la plus fascinante dans l’imaginaire collectif. En témoignent abondamment une bonne partie du corpus théâtral et romanesque des deux siècles, de Balzac à Céline, de Dumas à Martin Winckler, de Vigny à Reverzy, mais également bien des textes théoriques ou politiques. Une même fascination se remarque face aux développements des sciences de la vie.

Parallèlement, la médecine s’impose comme le modèle de toute activité herméneutique (déchiffrement des signes) et curative (restauration de l’harmonie), que ce soit dans le domaine individuel ou social. La scientificité grandissante de ses procédures en fait par ailleurs une référence pour une littérature qui aspire à l’autorité que la science est en train de lui dérober (cf l’accueil fait par Zola à l’Introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernard, ou, aux débuts du siècle, le modèle que Balzac prend sur les sciences naturelles). L’exploration médicale devient le paradigme de l’investigation scientifique du réel. Symboliques sont, aux deux bouts du siècle, les figures de Cabanis, l’Idéologue, et de Claude Bernard, le positiviste, dont les deux textes, respectivement Rapports du physique et du moral de l’homme (1802), et Introduction à la médecine expérimentale (1865) ont été pour ainsi dire paradigmatiques pour la littérature de leur temps, tandis que leurs figures, fictionnalisées, voire mythifiées, se retrouvent dans l’élaboration de maints personnages romanesques. La médecine est centrale dans cette problématique des rapports entre science, pouvoir et littérature dans la modernité.

Les médecins, dès le XIXème siècle, sont non seulement des hommes de science, mais aussi, souvent, des hommes de pensée, et, parfois, de pouvoir. Tels ont été, par exemple, en-dehors de Cabanis et de Claude Bernard, déjà cités, Marat, Buchez, disciple de Robespierre, l’un des fondateurs du saint-simonisme, historien de la Révolution par ailleurs, Emile Littré, auteur du célèbre dictionnaire et disciple de Comte, dont il a diffusé la pensée, et bien d’autres encore.

Une autre lignée, de Pinel à Charcot et au-delà - aliénistes, psychiatres et psychanalystes - du magnétisme à l’hypnose et à la psychanalyse, concrétise l’évolution, voire la révolution dans la conception de l’individu et de ses rapports à la société, à la norme, à l’humain, dans des images renouvelées du fou et de la folie, et de la constitution de la psychè humaine ; l’hésitation sur les limites de ce qui constitue la norme est révélatrice des tensions de notre société, et nourrit une fascination toujours renouvelée pour ces territoires de l’imaginaire. Plus radicalement encore, la construction et le langage littéraires et poétiques sont affectés en profondeur, dès les débuts du XXème siècle, par les bouleversements induits par la psychiatrie et la psychanalyse dans les conceptions anthropologiques.

Le rapport médecin/patient comme figure du rapport auteur/lecteur, voire écrivain/corps social est également à étudier, pendant toute la période considérée. L’impact des différents développements de la médecine (psychanalyse, recherche génétique) sur les représentations non seulement de la médecine dans la littérature, mais encore sur celles que la littérature se fait d’elle-même est considérable, et la fascination pour la médecine et ses pouvoirs perdure jusqu’à nos jours dans la littérature, en particulier dans la littérature de grande diffusion (le roman de médecine est quasiment un sous-genre du roman sentimental comme du roman policier , et l’on trouve des fictions équivalentes quel que soit le support - BD, films, feuilletons télé ).

Cinq directions seront donc explorées :
- médecine, matérialisme, spiritualisme, littérature : transformations de l’épistémè sous l’influence des savoirs et imaginaires médicaux.
- médecine et herméneutique.
- de la mélancolie à l’hystérie : la relation médecin-patient, auteur-lecteur.
- le médecin du corps social et politique ; textes de la littérature d’idées, mais aussi roman policier et social.
- médecine, corps et langage.

Organisation

Un séminaire mensuel, de novembre 2006 à avril 2007 sera consacré à ces questions. Il sera ouvert aux étudiants de master et de doctorat, et nous le souhaitons largement ouvert en interuniversitaire. Nous aimerions faire dialoguer créateurs, médecins psychanalystes, avec des historiens, des philosophes, et bien sûr des spécialistes de littérature. Un colloque interdisciplinaire et international sera organisé, en mai 2007, dans un même esprit d’ouverture interdisciplinaire et internationale.

Action 2 : Les Idéologues entre Lumières et Romantisme

Responsables du projet : Lise Dumasy, Marie-Rose Corrédor, Chantal Massol, équipe Traverses, Université Stendhal.

Présentation

Au tournant du XVIIIème et du XIXème siècle, ce groupe d’écrivains (philosophes, historiens, médecins), également hommes politiques, joue un rôle capital, à la fois de "passeur" d’un siècle à l’autre, et de matrice commune pour des penseurs très divers du XIXème siècle.

Héritiers du rationalisme et du sensualisme de la philosophie des Lumières, acteurs de la Révolution, ils auront une influence capitale sur la pensée romantique : Stendhal, Balzac, Dumas, Michelet, et bien d’autres leur sont redevables. On cherchera donc à examiner comment se fait, par eux approprié, et par eux transmis, l’héritage des Lumières chez les Romantiques.

Les Idéologues sont aussi parmi les premiers, au XIXème siècle, à réfléchir sur un modèle scientifique d’organisation de la société et du pouvoir politique. Ils ont, sur ce point, influencé les saint-simoniens et la philosophie comtienne, à partir de laquelle se développera le positivisme dominant de la seconde moitié du siècle. Mais leur pensée féconde aussi, par certains aspects, et au prix de certaines impasses, la pensée libérale (Staël, Constant, Tocqueville, Guizot...). Il pourra être intéressant de confronter ces deux héritages, leurs distorsions, convergences et divergences, et de se demander comment convergent en eux et divergent hors d’eux (mais aussi, peut-être, à partir d’appropriations divergentes) des pensées aussi différentes que celle des romantiques, des libéraux et de philosophes comme Saint-Simon ou Comte.

Enfin les Idéologues ont accordé une grande importance à la réforme de l’éducation (préconisant en particulier l’introduction des sciences, et la différenciation de l’enseignement selon la carrière (pratique ou théorique) visée. Ils ont un rôle capital dans l’évolution des systèmes éducatifs (v. sous-projet 5).

Organisation

Un colloque international sera organisé en novembre 2008.

Action 3 : Positivisme, scientisme et darwinisme dans la littérature et les sciences humaines au tournant du siècle : triomphe et contestations

Responsable du projet : Lise Dumasy

Présentation

C’est à la charnière, cette fois-ci du XIXème et du XXème siècle, qu’on étudiera l’aboutissement d’un mode de la pensée dont les racines sont à chercher, on l’a vu, dans les tout débuts du siècle (mais se modifient profondément, bien sûr, au cours du siècle, sous les effets conjugués des logiques internes des développements scientifiques et des déterminismes liés à une histoire et à une société elles aussi en évolution). L’enquête pourra être menée autour des questions de la méthode, des formes et des valeurs. Elle tentera de montrer comment le débat d’idées autour d’un positivisme dominant, mais aussi contesté d’un côté par le matérialisme, de l’autre par le spiritualisme, détermine les évolutions des sciences humaines et alimente leurs conflits internes ; comment aussi la littérature en est marquée dans ses évolutions, comment elle s’en empare, le met à la fois en représentation et en question, en l’adaptant à ses propres exigences et problématiques, soit qu’elle adopte le positivisme dominant, soit qu’elle le conteste, en s’appuyant sur d’autres philosophies, ou les deux à la fois ; comment, enfin, ce débat scientifique est aussi un débat politique.

Organisation

Un séminaire de recherche ouvert sera organisé de novembre 2008 à mai 2009.

Action 4 : Science, technique et pouvoir dans la science-fiction de 1870 à nos jours

Responsables du projet : Lise Dumasy (Traverses, Grenoble 3), Michel Lafon, Georges Tyras (ILCEA, Grenoble 3)

Il s’agira de réexaminer, dans le cadre problématique précédemment dressé, les formes naissantes de la science-fiction (dans laquelle on comptera les romans préhistoriques) et de l’anticipation, et leurs évolutions ultérieures (pour le XXème siècle, les films et les œuvres en traduction devront sans doute être envisagés). Trois axes pourraient être privilégiés :
- science-fiction et fantaisie (fantastique, merveilleux et science-fiction).
- science-fiction et politique (utopies et dystopies).
- science-fiction et technique (l’anticipation technologique et la pensée magique).

Une attention particulière pourrait être portée aux questions suivantes : la science-fiction fait-elle partie de la culture scientifique ? De quelle(s) idéologie(s) est porteuse la science-fiction ? Quel rapport en particulier, à la fin du siècle, avec les idéologies colonialistes et racistes qui se déploient à cette époque ? Quel rapport entre la naissance de la science-fiction, et les modifications dans l’imaginaire de la temporalité ? Pourquoi y a-t-il déclin et stagnation de la science-fiction française entre 1914 et 1950 ? Cette liste n’est évidemment pas limitative. Ces questions gagneront évidemment à être confrontées aux travaux menés dans le projet 2 par nos collègues du LIRDHIST.

L’association avec l’ILCEA permettra d’étendre la recherche à la nouvelle science-fiction argentine (y compris les romans préhistoriques) et à la paralittérature espagnole (fictions liées aux nouvelles angoisses technologiques, science-fiction). Il pourra également être envisagée une coopération avec le CEMRA pour la science-fiction de langue anglaise.

Organisation

Un colloque international sera organisé en novembre 2009.

Action 5 : Des humanités aux études scientifiques : les mutations de la formation scolaire et universitaire de l’aube du XIXème siècle à l’aube du XXIème siècle

Responsables du projet : Lise Dumasy et Jean-François Massol (Traverses, Université Stendhal)

Présentation

Pour compléter l’ensemble de ce programme de travail, il nous semblerait très utile de mener l’enquête sur l’évolution, par rapport à l’équilibre lettres/sciences, des conceptions et des pratiques éducatives institutionnelles - dans le rapport dialectique qu’elles entretiennent avec les idéologies dont elles sont tributaires, mais qu’elles contribuent aussi à construire, voire à modifier. Une coopération d’historiens et de sociologues avec des littéraires travaillant sur les représentations pourrait éclairer utilement ces questions. Cet axe de travail pourrait être développé avec les didacticiens de notre équipe, qui intègre des collègues de l’IUFM, mais également avec des chercheurs de l’INRP (Lyon), et avec des historiens et sociologues spécialistes de l’éducation.

Organisation

Un séminaire interdisciplinaire sera organisé, de novembre 2009 à mai 2010.

Partenaires de la recherche

L’équipe Traverses compte travailler en collaboration avec d’autres équipes de l’université Stendhal (ILCEA, CEMRA, UMR LIRE...) mais fera également appel à des partenaires avec lesquels elle a déjà travaillé, tels le CERD de Montpellier, les centres d’histoire culturelle de Versailles St Quentin et de Paris 1, ou encore la Coordination internationale de recherches sur la Littérature populaire et sur la Culture médiatique, qui édite la revue électronique Belphégor. Mais elle fera également appel à des chercheurs d’autres équipes et d’autres disciplines, de manière largement internationale, en fonction de ses moyens.

Résultats de la recherche

Séminaires et colloques donneront lieu à des publications, sous forme de livres ou de numéros de revues, sans préjudice des articles, communications ou monographies qui pourront être publiés à titre personnel par les partenaires du projet. Les séminaires de recherche seront ouverts aux doctorants, et certains des résultats de la recherche pourront trouver place dans les enseignements de l’option "littérature et philosophie" en cours de montage avec l’université Pierre Mendès France. Un cycle de conférences conçues pour un public plus large pourrait être organisé en cohérence avec l’ensemble du projet.

Réflexions en chantier

En sus des actions ci-dessus indiquées, la réflexion sur ces questions reste ouverte au sein de notre groupe de recherche, et d’autres actions pourront venir s’inscrire dans les prochaines années, par exemple sur les échanges terminologiques par lesquels la science "informe" la littérature et, en retour, intègre des métaphores littéraires dans la formulation de ses propres concepts ; - les effets des contraintes, combinatoires et autres modèles mathématiques sur la production littéraire ; - l’influence du deuxième principe de la thermodynamique sur l’imaginaire littéraire entre 1870 et 1910 ; - la notion de « poésie scientifique » telle qu’elle a été pratiquée et théorisée (contre le symbolisme, mais aussi en la différenciant de la poésie didactique) par René Ghil de 1900 à 1920 ; - l’impact des mutations technologiques et médiologiques du XXe Siècle (en fait, depuis l’invention de la photographie, du phonographe et du cinématographe, jusqu’à l’actuelle révolution numérique) sur les pratiques narratives et poétiques qui ont osé se les approprier ; etc. Les travaux menés suivant cet axe, qui ont d’ores et déjà été amorcés dans le cadre de l’équipe E.CRI.RE lors du colloque « Innovation / expérimentation en poésie » (2003), mais aussi par la publication du Vœu de Vivre de René Ghil (Jean-Pierre Bobillot éd., P.U.R., 2004) donneront lieu prochainement à la publication de l’essai fondateur de Ghil, De la Poésie scientifique (Ellug).

Durée du projet

5 ans

Mots-clés du projet

science(s), technique(s), littérature, sciences humaines, fiction, poésie, représentations, politique, imaginaire, idéologie, société, anthropologie.

Notes

[Equipe Traverses 19-21] L’équipe Traverses 19-21, équipe de recherche sur l’histoire, la théorie et la didactique de la littérature et des arts du spectacle (EA 3748), regroupe trois centres de recherche, qui seront tous les trois impliqués dans le déroulement du projet : le CESR, Centre d’études stendhaliennes et romantiques, l’ECRIRE, équipe de recherche sur les crises de la représentation, et le CEDILIT, centre de didactique de la littérature. Elle comprend 91 membres à titre principal, dont 13 Professeurs, et membres habilités à diriger des recherches, et environ 30 doctorants. Elle anime un master de Lettres et Arts (spécialités : imaginaire, écritures, idéologies ; arts du spectacle : théâtre européen ; didactique de la littérature ; diffusion de la culture). La composante ECRIRE, à laquelle appartient la porteuse de ce projet, regroupe 57 membres à titre principal (dont 9 PR ou HDR, et 25 doctorants). Elle a inscrit les rapports entre littérature et science comme l’un de ses principaux axes de recherche pour les cinq années à venir.